Ancien membre
Hey! je laisse ici un texte assez court que j'ai écris et qui est censé avoir un suit mais [Masqué par sécurité] verra bien ^^ N'hésitez pas à donner votre avis ! Bonne journée ^^

1.
Il n’y avais aucune raison pour que tout ce que je pouvais imaginer de pire puisse arriver….c’était sûrement naïf de le penser, surtout après avoir vécu une année aussi merdique que la mienne. Si il fallait s’attarder sur le pourquoi du comment, la poussière,le coup de vent qui est venu saboter la machine, il s’agirait plutôt de démanteler tout un réseau de « saboteurs de machines » j’imagine.

Non, ça devait mal se passer il faut croire et je dois l’accepter. L’adolescent que je suis aurait sans doute apprécié que tout ce stoïcisme dégouttant ( que la plupart des adolescents pratiquent par défaut ) ne sois pas le produit fini de tout le bordel gras et huileux de sa machine intérieure sabotée par je ne sais quelle merde.

Autant continuer sans s’arrêter au final. La voiture elle, elle avançait c’est sûr, en témoignait le son graveleux du frottement des 4 roues motrices du SUV de Papa contre la route rocheuse aux tendances bipolaires, tantôt des petites bosses légères,lisses fluidifiant le trajet de manière agréable, limite soporifique et tantôt les virages violents et sauvages qui viennent vous arracher de votre somnolence naisante vous empêchant de sauvegarder en mémoire le paysage précédent.

En vérité, tous ces détails, ce n’est qu’après 10 h de routes aux secondes infinies et après avoir entendu le « On arrive enfin... » de Papa que j’en prend [Masqué par sécurité] voix était roque et enrouée. Papa à toujours détester fumer et quand il m’en parle ( en plus de me lancer un regard noir, comme si j’avais oser en fumer une devant lui ), il décrit toujours la clope comme « un tatouage rempli de merde » cette image m’a toujours dissuader , pas son auteur lui-même par contre.

Sa voix cette fois, en plus de manquer clairement d’eau, était privée de la vivacité que je connaissais à son porteur et ses tirades moralisatrices du mercredi après-midi. Papa était trop vigilent pour que quiconque ( il ne m’avait pas pris en compte dans ses calculs il faut croire ) ne puisse le remarquer, ne serait-ce que le temps d’un « merci » ou d’un « bonjour ». Il s’était remis à débiter un tas de mots qui n’avaient pas vraiment d’utilité, si ce n’est camoufler sa défunte voix. On ne pouvait donc pas ( du moins en théorie ) entendre mais seulement comprendre que Papa était content d’arriver.

Ce n’était pas dans l’habitude pour notre famille de partir en vacances dans ce genre d’endroits, tout le voisinage pourrait témoigner sur le fait qu’il était rare de voir un Duval sortir le bout de son nez un jour d’été, quel qu’en sois la beauté de ce dernier, et [Masqué par sécurité] y voila, dans un camping a plus de 500 bornes de chez nous.

Cet été était en tout point semblable à un autre, le même rayon de lumière écarlate qui vient piquer la place à l’obscurité tout en vous chatouillant l’iris, les mêmes journées étouffantes de leur étreinte chaleur, les mêmes rires juvéniles qui vous saisissent le tympan mais ne vous irritent pas tant que ça au final….mais cet été rajoutait dans son lot de bonnes choses cette boule au ventre tordante qui me saisissait passé l’aube. Un été tellement camouflé dans la masse de souvenirs estivaux constituants le puzzle de ma mémoire, qu’il paraîtrait presque futile, passif,planté là à attendre que je me donne en pâture.

2.

Je ne sais pas ce que Papa trouvait de plus à ce camping par rapport à notre petite ( bien qu’agréable ) maison de banlieue de Seine-et-Marne, si grand-père aurait été là il aurait sans doute lâché sans impunité une de ses remarques blessantes qui ne pouvait que faire culpabiliser mon père. Grand-père était un homme incroyable.

Grand-père était surtout un homme bon, il savait blesser par les mots dans la mesure où il savait que ces actes seraient capables de penser la plaie. Comme la fois où il m’a sorti cette phase terriblement irritante comme cadeau d’anniversaire pour mes 11 ans : «  à ton age ? Un doudou ? » Ces seuls mots. Le silence qui suivit, accompagné de la brume épaisse pleine de mépris qui avait imprégné l’air ce jour-là, fut vite dissipé l’anniversaire suivant lorsque Grand-père arriva sur le seuil de notre palier, en retard, le dernier en fait... mais avec le plus efficace des pansements. Une caisse pleine de trous qui semblait gémir...( c’est ce que j’interprétais à 12 ans ) Et sans un mot, papi l’ouvrit pour laisser apparaître une boule de poil toute joyeuse qui me sautât dans les bras. C’est le dernier pansement que j’ai reçu de lui, dont je prend encore soin dans notre SUV familial qui entamait sa démarche pour se garer près de notre bungalow.

Rito fut d’ailleurs le premier à bondir hors du véhicule massif, où il laissa un bon nombre de fin poils blancs au passage, avant de fouler le gazon excellemment bien taillé. Je fut le dernier à découvrir notre modeste logis sans particularité particulière et dont le papier peint, aussi morne que l’enterrement d’un inconnu, annihila toute tentative de positivité. Je partageais ma chambre avec Rito. Si il y a bien une chose que je peux maintenant admettre sans soucis, c’est qu’il aura été un bien meilleur colocataire de chambre que tante Lucile et ses problèmes intestinaux à Noël.

Le charme du premier soir est toujours agréable, la fatigue commune qui vient effacer de manière tout aussi éphémère que inattendu, les tonnantes tensions familiales accumulées durant le voyage, cette même fatigue vous envoie manger dans un restaurant local pour rentrer tôt, juste après avoir pu contempler un coucher de soleil plein de chaleur nécessaire au cœur, pour finir la digestion dans les bras de Morphée…. Voila une image qui m’amusa bien plus que la suite de ces vacances pour lesquelles, il aurait mieux fallu que je m’enferme avec Rito dans notre chambre aux allures de cercueil pour vivants jusqu’à notre départ….

- Modifié par whysoserious ( )
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