Forum Libre expression

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Ancien membre

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Ce site est très tourné, par sa jeune communauté, vers des sujets d'humour simpliste et aussi de sexualité. Toutefois il y a plusieurs mois sur ce même site j'avais rencontré de très bonnes personnes qui arrivées à discuter de sujets intéressants, autant homme que femme. J'aimerais retrouvé ce genre de personnes et je pensais que la meilleur solution serait ici, dans la section forum.
Si tu as donc des choses à raconter poste ici et cela fera comme un petit rassemblement de personnes intrigantes.
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Ancien membre
La trouille, pour moi, c’est une vieille maîtresse. Une longue sangsue visqueuse, nichée dans les replis de mon ventre et dans le canal de mes vertèbres, furtive comme un ver solitaire, mais toujours prompte à mordre quand la situation patine, quand les couteaux sont tirés, quand l’ennemi charge. Elle s’y connaît alors pour m’entortiller l’intestin, pour me sucer l’échine, pour me coller une gentille chair grenue. Mais à force de la fréquenter, j’ai fini par m’y habituer ; c’est un peu comme la face rongée d’un lépreux, le premier regard est éprouvant, mais à la longue, on finit par se blinder. La trouille, j’avais donc cru l’apprivoiser, je lui avait rongé les crocs, je savais pavoiser pour la traiter avec mépris, pour garder le masque crâne du dur à cuire. N’empêche, ce coup-ci, j’accusai le choc. Debout, en plein Sénat, vibrant de courroux vengeur, le vieux Mastiggia me pointait au centre de tout ce que la République comptait d’élites et de tueurs. Je crus que j’allais me liquéfier. Tous mes muscles se transformèrent en gelée, et il fallut que je cale en vitesse mes pouces dans mon ceinturon d’armes pour neutraliser la tremblote qui menaçait de me secouer la harpe.
Le plus atroce, c’est que des centaines de regards, dociles, effarés ou suspicieux, avaient été accrochés par le geste théâtral de Tremorio Mastiggia,avaient suivi la direction pointée par ce long doigt osseux, avaient traversé l’espace libre entre les sièges curieux et le public, et convergé vers la carcasse sardonique de votre serviteur.
D’un seul coup, tout le Palais Curial s’était tourné vers moi.
Épinglé. Pire que le pilori.
Soudain, Ciudalia s’avisait de l’existence très louche de Benvenuto Gesufal.

Je partage juste cet extrait, plus intéressant que aucune de mes paroles
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