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Ancien membre

Quatre ombres dans la nuit.

Quatre ombres parcouraient la forêt à toute vitesse, au beau milieu de la nuit. Cette nuit était noire, comme on en avait rarement vu, et laissait présager de funestes présages. Les quatre silhouettes progressaient rapidement en direction du petit village de Schwartzburg, mais personne ne pouvait se douter de leur présence. Aussi curieux que puisse paraitre le tableau, la rapidité avec laquelle avançaient les individus relevait de l'irréel. Un but les animait certainement, mais qui pourrait prétendre l'avoir découvert, alors que tout le monde ignorait leur existence ? Le patelin était à portée de vue. Les lampadaires se dressaient dans toute la bourgade, tels de petits feux-follets qui protégeaient le sommeil profond de ses habitants. Vestige d'une cité des temps anciens, Schwartzburg se dressait sur une colline, au beau milieu d'une plaine. Cela permettait d'anticiper l'arrivée des ennemis de l'époque et de préparer une riposte en conséquence.
Si les quatre ombres furent les ennemis du village, ce qui n'a point été démontré pour le moment ; comment la situation allait-elle évoluer ?

Fin du chapitre.

Notes : Petite introduction rédigée par mes soins. Je continuerai peut être cette histoire si je trouve l'inspiration. Un retour constructif sera toujours apprécié. Merci de m'avoir lu, je vous souhaite une bonne journée :3
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Ancien membre
Chapitre un

Siegfried ne trouvait pas le sommeil. C'était plutôt fréquent en ce moment, mais il ne s'en était pas vraiment inquiété : il mettait cela sur le compte du manque de fer. Il réfléchissait comme à son habitude, adossé contre la tête de son lit. Ses volets étaient entre-ouverts et laissaient entrer une douce lumière provenant des lampadaires à l’extérieur. En temps normal, il pouvait apercevoir la grande plaine qui entourait Schwartzburg, bordée par une ceinture de verdure – la forêt - qui appartenait au châtelain. Mais cette nuit était tellement sombre, sans lune ni étoile dans le ciel, que l'on ne pouvait pas voir plus loin que les limites de la ville. Siegfried était un garçon intelligent, allant vers son dix-septième anniversaire. Il avait une taille normale pour une personne de son âge, et sa silhouette était élancée. Ses traits étaient fins, ses cheveux étaient blonds et ondulés : ils lui arrivaient au niveau du haut de la nuque. Les gens s'accordaient à dire qu'il était pourvu d'un charisme et d'une prestance naturelle, bien qu'il se moquait de ce que les gens pouvaient penser de lui.
Le jeune homme était curieux, il avait notamment compris comment les lampadaires pouvait générer de la lumière, chose dont peu de personnes – hormis les érudits – pouvaient se vanter. Il était taciturne, si bien qu'il n'accordait que peu d'importances aux relations qu'il pouvait nouer avec son entourage. Il estimait qu'une personne proche pourrait le ralentir dans sa quête d'exploration et le distraire dans ses réflexions.
Ce soir, Siegfried songeait aux gens qui étaient en train de dormir, plongés dans une sombre torpeur. Comment ces personnes pouvaient-elles ne pas s’inquiéter d'une nuit aussi ténébreuse ? Il s'agissait sans doute d'un mauvais présage pour le village. Il se surprit à penser ainsi, lui qui d'ordinaire se moquait des superstitions et des prémonitions. Cela ne lui ressemblait pas. Peut être que cette nuit l'effrayait, lui aussi, mais qu'il avait peur de se l'avouer.
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