Poésie 11
La mort m'entoure en vain de ses ombres funèbresAimez l'amour aveugle allumant les flambeaux
Mais ma raison voit le jour à travers ces ténèbres
Aimez l'amour promis aux cendres des tombeaux
Bien qu'on défende ton approche, sous la draperie aux plis droits
Les arbres comme autant de vieillards rachitiques
Dont le bout à ton pied s'accroche, mes yeux ont plongé parfois
Tordent de désespoir leurs torses fantastiques
Eternité de l'homme, illusion ! chimère !
Et vous tombez toujours, mêlant vos agonies
Il n'a point eu d'hier, ce fantôme éphémère
Vous tombez, mariant, pâle, vos harmonies