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À couteaux tirés

Bonjour bonjour, voici un petit texte que je voulais partager !
Hésitez pas à donner vos avis ; à lire sereinement. ^^



Chaque jour, il m'observait de son sourire moqueur en arborant un regard narquois.
À chaque instant, j'étais sous le joug de son omniprésence.
Ma tête se fragmentait et risquait d'imploser.
Ses mots se résonnaient au plus profond de mon être, sans que je ne puisse étouffer cet écho incessant.
Mes pupilles, quant à elles, le fixaient amèrement lorsque le reste de mes sens se figeaient.
Mes larmes, comme de l'essence, se versaient en attendant l'étincelle de ses yeux révolvers.
Une journée de plus à le contempler faire des siennes, impuissants et soumis.
Je sais qu'il en souriait, je sais qu'il s'en nourrissait et pourtant je perdais.
La pression ressentie ne pouvait faire l'objet d'une description.
Des cris muets lacèreraient mes cordes vocales, devenues martyres.
Pourquoi me ressemblait-il à ce point, alors que je ne m'y reconnaissais en rien ?
L'angoisse et la paranoïa prenaient soudainement possession de cet amas de chair, en orchestrant chacun de ses gestes d'une virtuosité diabolique.



•Il m'était insupportable. Je rêvais de le voir disparaître. Je ne pouvais plus m'en empêcher.
Je ne contrôlais plus rien. Mon poing s'est alors serré et je l'ai frappé.
Encore.....et encore.....et encore.....jusqu'à ne plus entrevoir son visage qui ne m'avait jamais paru aussi merveilleux. Je ne pouvais même plus le reconnaître.
Seul son corps se tenait devant moi, inerte et inoffensif.•
Je jubilais enfin. Les rôles s'étaient inversés et je me sentais supérieure pour la première fois depuis toutes ces années.
Mon rire illuminait la pièce noircie par ce sang écarlate, dont même le carrelage était éclaboussé.
Je l'ai goûté et je n'aurais jamais pensé cela mais......c'était délicieux. Un concentré de souffrance et d'extase.
Lorsque mes émotions se sont apaisées, et que le voile de mon obsession commença à se lever, la crainte revint semer une confusion limpide.
Ce sourire....Ce regard.....Il était encore là.
Il l'est toujours et je ne dors plus désormais.
Il est partout où je suis avant même que je ne décide d'y être.



Une seule interrogation ne me quitte plus depuis ce jour :
Pourquoi il y a-t-il une fissure sur le miroir ?
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