Parents toxiques.
Les parents toxiques. Je pense qu'on a tous déjà connu ça. Si vous ne l'avez pas connu je vous annonce que vous avez de la chance. Beaucoup de chance.Personnellement j'entends encore les cris de mon père hurler dans mes oreilles, ses poings s'abattre sur moi, ses reproches siffler dans mes oreilles. Et ma mère. Posée la. N'osant pas intervenir. Et je préfère ça. J'ai toujours eu la peur que les coups se soient elle qui les prennent. Donc j'encaissais.
Depuis toute petite ça a toujours été ça. J'étais le mouton noir de la famille. La fille juste bonne à être excellente à l'école. Parce que oui. J'étais bonne à l'école, je l'ai toujours été c'était ma plus grande fierté.
Depuis très jeune j'ai été le souffre douleur de mon père. Certain/e/s se font violer par leurs proches, dieu soit louer il ne m'a jamais infligé cela.
Mon père a commencé à être très proche de ma sœur, elle était, elle l'est toujours, ultra possessive envers mon père. Elle ne supportais pas que j'essaie de passer du temps avec lui. Bien plus tard j'ai découvert le symptôme d' Œdipe, le fait que pendant leur jeunesse toutes les petites filles essaient de prendre la place de maman sauf que c'est au père de dire stop et parfois ils ne le font pas. Et j'ai toujours supposer que mon père n'a jamais su lui dire non.
Plus il se rapprochait d'elle plus il s'éloignait de moi. J'ai dû me faire une raison, les sorties entre père et fille et même en famille c'était pas pour moi.
Il préfèrait partir avec elle.
Longtemps j'ai été jalouse d'elle. Oui. Aujourd'hui j'arrive à le dire. J'étais jalouse de cette relation qu'ils avaient.
Alors que moi très jeune je me suis éloignée de la famille. Ils mangeaient dans le salon devant la télé parfois j'étais dans la cuisine seule. Quand je mangeais avec eux je ne disais rien. Je n'avais rien à leur dire. Tout ce que je disais ils le prenaient comme motif pour me rabaisser, m'engueuler, me frapper.
Car quand j'osais dire quelques choses ou faire un truc qui ne plaisait pas à mon père, je prenais des coups.
Et ça, ma sœur en a bien profité. Quand quelque chose n'allait pas dans son sens à elle, elle se plaignait auprès de mon père et c'est toujours moi qui prenais.
Elle a été jusqu'à s'inventer des maladies pour ne plus aller à l'école et rester avec lui.
Quand j'essayais de me réfugier dans ma chambre, il me poursuivait pour me frapper dans mon lit. Ou alors il m'attrapait dans les marches pour me faire redescendre. Je me retrouve aujourd'hui avec des cicatrices sur le nez, le dos partout. Parfois très peu visible. Mais moi je sais qu'elles existent.
quand j'essaye d'expliquer aux gens pourquoi je préfère rester au collège en Perm, au lycée, loin. Très loin. Ils ne comprennent pas. Comment pourraient ils comprendre que ce lieu que la plupart déteste je le vénère comme un temple dans lequel je peux me réfugier. Je peux être enfin loin de mon bourreau.
Certains je le sais penseront que j'exagère. Mais j'aimerais pouvoir dire oui. J'aimerais penser que je suis juste immature. Mais non.
Brulée les affaires de sa fille car elle lit énormément pour fuir la réalité n'est pas une option. Frapper sa fille car elle refuse de faire quelque chose est exagéré. Frapper sa fille car les gens mentent et qu'on préfère les croire n'est pas une option. La frapper car elle ne veut pas se taire n'est pas une option. La frapper car elle fréquente un garçon non plus.
L'alcool fait des ravages. Et le pire c'est qu'aujourd'hui ça continue.
J'ai toujours eu l'impression d'être indésirée chez moi. Javais une première sœur. Mais mes parents ont perdu la garde peu de temps après sa naissance. Je n'ai jamais su pourquoi. À moi ils ne l'ont pas expliqué. Je lui ressemble énormément. Je me demande si toute cette haine n'est pas à cause d'elle. Si mon père ne s'en prend pas à moi car je lui ressemble. Cette fille qu'il n'a jamais pu aimer. Cette fille qu'il a perdu légalement.
A force de recevoir ses coups, j'ai appris à me déconnecter de moi même, il frappait j'attendais. en me déconnectant parfois je ne criais pas, je ne voulais pas donner de la joie à ce connard. et pourtant il continuait à taper toujours plus fort pour m'entendre crier.
J'ai réellement pris conscience de cette déconnexion quand j'ai passé le permis, dès que le moniteur me disait un truc négatif jme déconnectais, ça me glissait dessus pour pas que ça m'impacte.
je me déconnectais dès que j'étais avec ma famille; je ne parlais pas, leur rire, blague critiques etc plus rien ne m'atteins. ça à finis par les lasser ils ont choisi de me laisser seule, j'étais mieux comme ça.je suis juste passée à côté d'une famille aimante :)
J'ai réussi à déménager loin. Pas assez loin malheureusement. Mais il continue à se justifier en se disant que tout est ma faute. Que si il le faisait c'est que je le méritais.
Beaucoup utilise la scarification pour oublier la douleur par une autre. Je n'ai jamais eu le courage. J'avais déjà une douleur physique j'en avais pas besoin d'une autre.
Les insultes sont encore gravées en moi. Ses réflexions tout autant. Je n'ai aucune confiance en moi car dès que je me trouvais belle dans tel ou tel habit ils l'ont détruites en m'insultant ouvertement de pute etc.
Il y a peu j'ai eu une conversation avec un ami, j'ai dit haut et fort que je préfèrerais qu'il meurt, qu'ils meurent tous en fait. Je m'en veux de penser ça mais je me dis que si je ne tue pas mes démons comment je pourrais vivre avec. mon père continue d'exercer sa toxicité quand je vais voir ma mère, la seule qui me manque réellement dans toute cette histoire.
Aujourd'hui j'essaie de me réparer, de m'éloigner un peu plus chaque jour de ces être qui m'ont brisés. Je n'ose même pas m'imaginer mère par peur d'être comme celui qui m'a tout pris sans rien me donner en échange. J'essaie de me réparer auprès de gens qui m'aiment, mais malheureusement je pense que jusqu'à loin dans le temps, ces démons seront là à me hanter..
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